Il existe beaucoup de méthodes pour tenir une to-do list à jour. J’ai choisi de vous parler de la dernière que j’ai découverte (un peu tard) qui a le mérite de ne nécessiter qu’un carnet et un crayon, un peu de temps, et un peu de créativité: le Bullet Journal (ou BuJo pour les intimes).
Note à mes lecteurs : cette méthode qui me semble efficace a plutôt l’air d’avoir été adoptée par la gent féminine ou graphiste voire féminine-graphiste. Allez comprendre pourquoi…
Le Bullet Journal (#BuJo donc, comme écrit dans le titre) est une méthode d’organisation des tâches mise en place par Ryder Carroll (un garçon), designer américain. La méthode est expliquée là en anglais (site officiel), et en français ici et ici (entre autres, vous trouverez d’autres explications ailleurs).
Je vais moi aussi tenter de vous l’expliquer rapidement.
Il faut d’abord comprendre que le Bullet Journal est en même temps un calendrier, une liste de tâches, mais aussi tout ce que voudrez bien mettre dedans. En cela, il est personnel et d’autant plus facile à adopter. Il n’est pas linéaire, c’est à dire que vous n’aurez pas toutes les tâches entre les page x et y, puis les listes, puis etc… En fonction du besoin, vous prenez la première page blanche qui vient et vous en faites ce que vous voulez. La seule chose à respecter est de lister cette page dans votre index.
L’index du Bullet Journal
L’index est capital dans un bullet journal. En effet, comme je l’ai précisé plus haut, hormis les premières pages figées que sont l’index et le calendrier annuel / semestriel, les autres pages apparaissent en fonction des besoins. Il est donc nécessaire de noter dans l’index où se trouvent les pages, pour référence ultérieure.
Le « future log », ou calendrier macro
Il s’agit ici d’un calendrier macro, établi sur deux pages, permettant de visualiser au choix les 6 ou 12 prochains mois. Dans ce calendrier seront reportées les tâches à faire « dans le futur », comme un déménagement, rendre un livre à la bibliothèque, etc…
Le calendrier du mois
Sur deux pages encore, vous établissez:
- page de gauche, la liste des jours du mois (numéro et nom du jour)
- page de droite, les tâches du mois (que vous pourrez reporter ensuite dans les pages « quotidiennes »
Les jours
Chaque jour, sur la prochaine page planche, vous écrivez le nom du jour et les tâches du jours. Mais pas que. Vous pouvez y lister les événements (anniversaires, etc…) ou n’importe quelle note que vous souhaiterez. Une certaine nomenclature est utilisée pour chaque ligne:
- le « – » indique une note,
- le « o » indique un événement,
- le « . » indique une tâche
- une tâche terminée sera marquée « x » – et la ligne sera barrée en fin de mois,
- une tâche reportée (dans le futur) sera marquée « > ». Attention, cette tâche devra apparaitre dans le « Future log »,
- une tâche non effectuée mais planifiée à un jour donné sera marqué « <« .
Vous pouvez adopter bien entendu votre propre nomenclature (j’aime bien les cases à cocher pour les tâches). L’auteur de la méthode propose notamment d’ajouter des différenciateurs, comme l’astérisque « * » devant une ligne importante, un point d’exclamation « ! » devant les choses inspirantes (je ne comprends pas vraiment ce point) ou un oeil devant les choses à voir en détail. Clairement, cette nomenclature ne me convient pas et je choisirai moi-même ce que j’en ferai.
Tous les soirs, ou tous les matins selon votre organisation, vous allez créer votre entrée pour la journée suivante, et reporter (migrer) les tâches qui n’ont pas été effectuées. C’est ce point qui vous permettra d’être à jour dans votre cahier – et votre tête.
Les autres entrées
Vous pourrez avoir, à certains moments, besoin de prendre des listes d’autres choses, d’utiliser votre cahier pour par exemple lister les prochains livres à lire, ou films à voir, ou simplement les objets qui vous ont été empruntés. Dans ce cas, prenez la première page blanche disponible, donnez-lui le titre désiré, reportez le numéro de la page dans l’index et le tour est joué. Vous pourrez reprendre le décompte des jours à la page suivante.
Rien compris ? Voici la vidéo d’explication officielle
À tester, donc
Ce qui est intéressant dans cette méthode, ce n’est pas forcément de savoir si elle fonctionne ou pas, quoique je pense sérieusement que cela peut fonctionner, il n’y a pas de raison. C’est surtout que ces cahiers ont permis à beaucoup d’internautes de libérer leur créativité.
Certains s’en servent pour savoir combien de verres d’eau ils ont bu dans la journée, d’autres pour tracker leur état d’esprit quotidien, d’autres encore pour se souvenir des événements marquants de leurs journées. Dans la plupart de cas les pages font toujours preuve de créativité. Stickers, dessins, calligraphie ou simplement sobriété excessive, chacun s’exprime comme il le souhaite. Voici une copie d’écran du Pinterest que j’ai créé pour l’occasion:
Tout cela m’a réellement fait envie de tenir un BuJO. Je suis en train d’en commencer un, pour Septembre. Je vous tiendrai au courant de son avancée, si possible en mettant quelques photos (mais ne vous attendez pas à des prouesses de créativité).
Il est bon de préciser que les images d’illustration ci-dessous m’ont été gentiment et gracieusement fournies par Mylène / Bujo_Planner, que vous pouvez retrouver sur Instagram et par Aquarelle Aqua, membre du groupe Facebook BuJo façon française.
C’est marrant par ce que j’ai souvent fait des carnets un peu similaires (mais pas aussi aboutis), le souci est que je ne suis pas assidue et que j’oublie de le consulter (mais ça c’est un trouble psycho :) )
Incapable de tenir un agenda une année entière, je suis tombée il y a quelques mois sur cette merveilleuse chose qu’est le BuJo.
(Bon en fait, sans le savoir, c’est un peu la méthode que j’utilisais au bureau, le coté créatif en moins… mais dans l’esprit titres, listes, et cases à cocher, on y était)
Et bien voilà, je suis conquise! Cela fait plusieurs mois que je m’y tiens, que je fais mes grilles calendaires au fur et à mesure, que je me construis mes do-lists, mes collections… le tout agrémenté de petites décorations bien sûr! Je ne m’en lasse pas et surtout les réflexions du genre « Ah je devais faire un truc cette semaine, mais quoi??? » ne font plus partie de ma vie!
Je résumerais ça comme ça.. Le Bujo, meilleur ami des organisées-mais-un-peu-bordéliques-quand-même, de celles (et ceux) qui aiment gribouiller, et de tous ceux qui ne rentrent pas dans les cases (des agendas;-) !
Et puis last but not least, j’ai enfin trouvé une utilité à ces carnets que j’achetais et que j’entassais, juste parce que je les trouvais jolis! Amen!
Le BuJo, pour moi, c’est adopté. Le mien, il me va très bien, d’ailleurs, je l’ai baptisé « Boulette Journal » ;-p